Alael était à présent encerclé par les monstres. Son amie était adossée contre lui, toute tremblante. L’aventure ne pouvait pas s’arrêter là, pas maintenant, si près du but. Les monstres se rapprochaient. Soudain, une créature verte se rua sur eux, c’était la fin.
Alael se réveilla en sursaut. L’obscurité régnait dans la pièce et la sueur dégoulinait sur son visage pâle.
- Encore un mauvais rêve, marmonna-t-il.
En effet, cela faisait quelques jours qu’il rêvait de choses étranges. Il se retrouvait dans un monde où vivaient des créatures monstrueuses qu’il essayait d’exterminer. Le garçon, épuisé par ce qui venait de lui arriver – même s’il n’avait pas bougé de son lit – se rendormit aussitôt.
Le lendemain, Alael était d’une humeur maussade. La journée s’annonçait longue et ennuyante. Depuis une semaine, Alael était en vacances, et passait ses journées à lire ou à rêver. Ses parents avaient disparu un jour d’été, il y a environ un an, sans laisser de traces, et nul ne savait ce qu’il leur était arrivé. A présent, il était dans un orphelinat, et se sentait abandonné, trahit par ses parents.
Luuna, une de ses amies, entra dans la pièce.
- Alael, tu es prêt, lui demanda-t-elle.
- Ben pourquoi, lui répondit-il niaisement, on n’est pas pressés !
- Tu m’avais promit que tu n’oublierais pas cette fois-ci !
- Ah zut ! Je suis vraiment désolé, j’avais complètement oublié ta sortie à la plage !
Mais Luuna ne comptait pas le laisser se défiler encore une fois. Elle prit un sac, y déposa quelques affaires, et l’entraina par la main. Ils quittèrent l’orphelinat et prirent ensemble la direction de la plage.
- Enfin, nous sommes arrivés, s’exclama Alael.
Ils déposèrent leurs affaires sur le sable, tiédit par le soleil brûlant. Ils se mirent tous deux en maillot de bain. Ils échangèrent un regard complice et s’élancèrent en direction de la mer. L’eau était fraîche, mais suffisamment bonne pour que nos deux amis y restent.
Une heure plus tard, la fatigue commençait à monter en eux. Alael, épuisé, commença à rebrousser chemin. Soudain, le ciel s’assombrit le soleil se masqua pour laisser place à d’horribles nuages noirs. Seulement une poignée de seconde après, la mer s’agita et les vagues apparurent dans cette eau si calme à l’instant. Alael et Luuna nagèrent de plus belle pour arriver sur le rivage, mais tout à coup, une immense vague les submergea. Alael ressortit "illico presto" pour respirer. Il se retourna et un vent de panique l’accapara : où était Luuna ? Il criait son prénom partout et la mer l’éloignait du rivage. Il vit au loin un bras sortir de l’eau, entre deux vagues, et sut que c’était elle. Il se précipita pour aller la sauver, mais la puissance de la mer déchainée l’en empêchait. Se sentant impuissant, il fut prit d’une grande colère tel que sans le voir, un immense colosse d’eau était sortit de l’océan. Il les empoigna tous deux fermement et les déposa sur le rivage.
Au même moment, dans un pièce éclairée par la lumière d’une simple bougie.
- Monsieur le directeur ! Monsieur le directeur, vociféra une femme étrange.
- Qui me dérange encore, répondit Ferand.
- Nous en avons trouvés un autre !
- En êtes vous sur ? Est-ce possible ?
- Je suis formel !
- Dans ce cas là, réunissez les professeurs dans cinq minutes au bureau !
La joie et l’excitation du directeur d’Adelian, une école de magie situé sur un autre monde, dans un autre univers inconnu alors à celui d’Alael. Cinq minutes après, tous les professeurs de l’école de magie étaient réunis.
- Je vous réunis, très chers collègues, car l’heure est aux réjouissances, clama Ferand, car nous avons trouvez un nouvel élève !
- Et bien, certes nous sommes très heureux, déclara Alcarid, mais en quoi devrions-nous nous réjouir ?
- Des élèves de cette espèce ne nous sont parvenues qu’il y a très longtemps, et ils n’étaient pas si mauvais que cela, répondit le directeur.
Un autre professeur demanda d’où venait le futur élève et Ferand lui dit que c’était un terrien de la galaxie Lactée. Le directeur demanda alors à Payo Hagarand, le professeur de magie offensive, d’aller sur la planète Terre et de ramener le "prodige". Payo acquiesça et requit auprès du directeur d’amener un de ses élèves qu’il estimait méritant. Ferand ayant donné son accord, le professeur de magie offensive repartit.